Le Prince Albert, duc d'York devient le roi George VI à l'abdication de son frère. A l'aube de l'ère de la communication, le roi George VI affronte sa plus grande peur : le bégaiement. Soutenu par son épouse, poussé par un coach aux manières peu orthodoxe (un rôle sur-mesure pour Geoffrey Rush), bousculé par un père puis un frère, le prince crache, ravale, vomit, ingurgite ses mots pour engager le peuple anglais en guerre contre Hitler. Voila l'histoire : le dépassement de soi.

Colin Firth donne tout son talent à ce roi par sa prestance, dans l'ombre et la lumière, sa voix, à la fois timide et affirmée, son travail sur l'élocution. Une performance à voir en VO.

Marasme. Pas d'autre mot pour décrire le dernier Sex and The City. Le piquant de la série originale a disparu et les scénaristes sont passés à côté de leur sujet. La routine dans le mariage ? résumé à des plats traiteur tous les soirs. La difficulté d'être mère ? noyé dans un verre de Cosmo (quelle déception de voir Kristin Davis doublée par cette voix française grostesque). La peur de veillir et de ne plus séduire ? au poste de police pour racolage. Le choix d'une femme de s'occuper aussi de sa carrière ? laissé à Manhattan. Un marasme je vous disais. Les tenues, hautement improbables (vous vous voyez vous promener dans un souk en Dior ?), les marques (impossible à lister tant il y en a), le luxe (cf Dior), le retour d'Aidan (on ressort les mêmes et on recommence), le bling bling écoeurant... overdose.

D'une comédie estampillée romantique Nancy Meyers nous raconte la difficulté de passer à autre chose  une fois l'histoire d'amour terminée pourtant vieille de dix ans. Jane et Jake sont divorcés et lui est remarié avec une trentenaire mais là n'est pas du tout le propos si ce n'est d'ajouter à la muflerie de Jake. Mais quand ils se retrouvent à (re)devenir amants c'est compliqué, pas si simple quoi. Jane découvre le doute, l'attente, l'incertitude d'un amant peu/pas disponible, les mensonges et le retour de sentiments qu'elle croyait éteints, jusqu'à l'arrivée d'un nouvel homme : Adam... Une comédie romantique qui n'en est pas une, mais un peu quand même. Une bonne surprise à découvrir.

Quel dommage... A partir d'un livre qui nous éclairait sur le passé de Voldemort, l'histoire de sa mère, son enfance, son penchant pour la magie noire, on se retrouve à suivre les amourettes d'adolescents qui savent aussi faire de la magie. Les mangemorts sont inexistants, les personnages secondaires font des apparitions aussi courtes qu'inexploitées... (Re)lisez plutôt le livre.